Trois femmes kamikazes ont péri à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria dans l’explosion de la charge qu’elles portaient sur elles, sans faire d’autres victimes, selon la police.
Les trois kamikazes sont décédées et il n’y pas eu d’autres morts, a déclaré le chef de la police de l’État de Borno, Aderemi Opadokun.
On ignore encore si les trois femmes avaient été envoyées par Boko Haram; mais le groupe islamiste a utilisé à plusieurs reprises, des femmes ou des enfants kamikazes pour mener des frappes à Maiduguri.
Cet incident intervient à la veille du mini-sommet des chefs d’États de cinq pays du Lac Tcha, consacré à la lutte contre Boko Haram, l’une des priorités du nouveau président nigérian, Muhammadu Buhari.
Les présidents du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Bénin devaient retrouver Buhari hier jeudi à Abuja. Leurs discutions se focalisent sur la mise en place effective d’une Force d’intervention conjointe régionale basée à N’Djamena et qui doit compter 8.700 militaires.
Le groupe islamiste, qui a enregistré d’importants revers ces derniers mois, a récemment démontré que sa capacité de nuisance demeurait élevée: depuis l’investiture du président Buhari le 29 mai, Boko Haram a multiplié ses attaques dans le nord-est du pays, faisant au moins 109 victimes.
Ce lundi, l’armée nigériane a annoncé le démarrage du transfert de son centre de commandement pour la lutte contre Boko Haram d’Abuja la capitale, à Maiduguri dans le nord du pays, une ville considéré comme le bastion historique du groupe islamiste, dont l’insurrection et sa répression ont déjà fait plus de 15.000 morts.