Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a annoncé hier dimanche la mort du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar dans une frappe aérienne des Etats-Unis en Libye. Washington dit attendre les résultats de l’étude de l’opération avant de confirmer cette mort.
Selon l’agence libyenne Lana, la frappe de l’armée de l’air américaine a eu lieu dans une ferme à Ajdabiya, à 160 kilomètres à l’ouest de Benghazi, chef-lieu de l’Est Libyen. Mokhtar Belmokhtar y aurait été en train de tenir une réunion avec d’autres chefs de groupes extrémistes, dont des membres d’Ansar Asharia, une organisation classée terroriste par l’ONU. Après ces annonces, le porte-parole du Pentagone le colonel Steve Warren, qui avait simplement évoqué auparavant une frappe contre une cible liée à Al-Qaïda, a dû confirmer que Mokhtar Belmokhtar était bien la cible de cette frappe menée dans la nuit de samedi à dimanche. Washington ne précise pas cependant si le chef djihadiste a été tué et dit continuer à étudier les résultats de l’opération.
Né en 1972, Mokhtar Belmokhtar est une figure de l’insurrection djihadiste en Afrique du Nord et dans le Sahel. Surnommé par les forces françaises l’ « insaisissable », sa mort a été annoncée plusieurs fois par le passé, notamment au Mali en 2013. Mokhtar Belmokhtar est considéré comme l’organisateur de la prise d’otages de janvier 2013 sur le complexe gazier d’In Amenas en Algérie à l’issue de laquelle quarante personnes qui travaillaient sur le site avaient été tuées. Il a également revendiqué un double attentat-suicide au Niger en mai 2013 qui a fait une vingtaine de morts et aurait commandité l’assassinat de quatre Français en Mauritanie en décembre 2007, et la prise en otages de deux Canadiens en 2008, trois Espagnols et deux Italiens en 2009.