Jeudi, le Conseil de sécurité des Nations Unies a salué la conclusion d’un accord entre la majorité des parties rivales libyennes survenue samedi dernier à Skhirat au Maroc. Dans la foulée, cet organe de l’ONU a invité « toutes les parties » de ce pays à appuyer cet accord.
Les différentes factions libyennes ont signé un accord dit « de paix et de réconciliation », qui doit conduire à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Toutefois les représentants du parlement de Tripoli étaient absents à ces assises. Au travers d’une déclaration unanime adoptée hier, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU « appellent toutes les parties à participer au dialogue politique libyen et à s’unir pour soutenir cet accord ». Dans la suite du texte, ils ont déclaré soutenir la formation d’un gouvernement d’union nationale « pour aider à reconstruire le pays et contrer la menace croissante du terrorisme en Libye et chez ses voisins ». Par ailleurs, les membres du Conseil « encouragent la Mission de l’ONU en Libye (UNSMIL) à progresser dans la coordination de l’aide internationale à un futur gouvernement d’union nationale ».
Toujours jeudi, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Bernadino Leon, a profité d’un discours devant le Conseil pour convier les parties libyennes non encore signataires de l’accord de Skhirat à le parapher : « la porte reste ouverte », a-t-il assuré. Depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’est jamais sortie du chaos. Actuellement, ce pays dispose de deux Parlements et deux gouvernements rivaux, basés respectivement à Tripoli et à Tobrouk (est). Les institutions siégeant dans cette dernière ville sont les seules reconnues au niveau de la communauté internationale.