Selon une annonce fait dimanche par l’armée algérienne, neuf de ses éléments ont été tués vendredi lors d’un guet-apens au sud-est d’Alger. Une opération qui a été, peu après, revendiquée par l’organisation djihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), qui, de son côté, a parlé de 14 morts.
Par voie de communiqué, les forces armées algériennes ont dit déplorer « le décès en martyr de neuf soldats et des blessures pour deux autres » vendredi « à 19h00 (18h00 GMT) à Djebel Louh, dans la préfecture d’Ain-Defla ». Celle-ci est distante de 140 kilomètres au sud-ouest de la capitale algérienne. Un jour avant cette annonce officielle, le journal El-Khabar avait rapporté la disparition de 11 soldats tués dans une embuscade tendue par un « groupe terroriste », termes désignant les organisations armées islamistes.
De son côté, AQMI a également diffusé un communiqué, mentionnant que « les cavaliers de l’islam ont pu, au soir du premier jour de l’Aïd (la fête de fin du mois de jeûne du Ramadan, samedi), tuer 14 soldats lors d’une embuscade tendue à une section de l’armée dans la zone de Djebel Louh ». Dans la suite, ce groupe djihadiste a indiqué que les assaillants ont pu s’échapper « sains et saufs après avoir pris les armes » des militaires décédés.
De manière plus précise, ce guet-apens s’est déroulé, d’après le quotidien El-Khabar, sur la route de Tifrane, zone très boisée située au sud d’Ain-Defla. L’unité de l’armée qui a été victime de cette attaque se dirigeait vers un poste avancé au milieu de cette forêt. Au cours des années 1990, la région d’Ain-Defla fut l’un des principaux fiefs des mouvements djihadistes avant de connaître une certaine accalmie depuis une dizaine d’années.