Les autorités égyptiennes ont décidé dimanche de prolonger pour une durée de trois mois l’état d’urgence sur une portion de la région du Sinaï (nord-est). Dans celle-ci, les djihadistes ont entamé une rébellion marquée par un énième attentat aussitôt revendiqué par le groupe Etat Islamique (EI).
Le dernier attentat en date dans le Sinaï a eu lieu aux alentours de la ville d’Al-Arich, qui est le chef-lieu de cette région, comme indiqué par des responsables de sécurité. Il s’agissait de l’explosion d’une bombe actionnée à distance lors du passage d’un bus transportant des vacanciers. 18 d’entre ces derniers ont été blessés. A en croire Tarek Khater, un responsable du ministère égyptien de la Santé, les éléments des forces de l’ordre blessés ont été conduits à l’hôpital militaire d’Al-Arich dans un état stable. De son côté, l’organisation de l’EI a revendiqué cet attentat par voie de communiqué posté sur le réseau social Tweeter : « après que le gouvernement apostat a étendu l’état d’urgence et le couvre-feu à Al-Arich, des soldats du califat ont réussi à faire exploser un bus transportant un certain nombre de policiers apostats ».
Pour rappel, les autorités égyptiennes avaient décrété, en octobre dernier, l’état d’urgence dans le Sinaï à la suite d’un attentat suicide visant un barrage de l’armée ayant coûté la vie à un minimum de 30 militaires. Le nord de cette région est le fief du mouvement djihadiste « Province du Sinaï », anciennement appelé Ansar Beït al-Maqdess. Depuis que l’armée a destitué le président égyptien islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les forces de l’ordre sont régulièrement la cible d’attentats.