Tukur Gusau, un porte-parole de l’armée nigériane, a annoncé dans un communiqué publié dimanche soir la libération de 178 otages de Boko Haram dont 101 enfants et la capture d’un commandant du groupe islamiste.
L’opération a été menée par les militaires nigérians vers Aulari, sur l’axe menant à Bama, à 70 kilomètres au sud de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria. Ce succès de l’armée nigérian intervient quelques jours après d’autres, plus tôt la même semaine, quand l’armée a annoncé avoir libéré 30 otages dont 21 enfants et sept femmes près de Dikwa, à quelque 90 kilomètres à l’est de Maiduguri, puis 59 otages dont 29 femmes et 25 enfants au cours d’une autre opération près de Konduga, une ville également située sur l’axe qui relie Maiduguri à Bama. Les bonnes nouvelles dans la lutte contre Boko Haram ne s’arrêtent pas là puisque, à l’issue de la visite samedi de son homologue nigérian Muhammadu Buhari, le président béninois Thomas Boni Yayi a annoncé l’envoi de 800 hommes dans le cadre de la force régionale chargée de combattre Boko Haram. La MNJTF (Force d’intervention conjointe multinationale) à laquelle doivent participer le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin doit compter à terme 8 700 hommes et aura son siège à N’Djamena, au Tchad. Son nouveau chef, le général nigérian Iliya Abbah, a pris ses fonctions vendredi dernier et elle devrait entrer en action de façon imminente.
Mais malgré les revers subis et le renforcement des forces qui s’attaquent à eux, les islamistes poursuivent leurs opérations terroristes sur le terrain. Dans la nuit de samedi à dimanche, 23 personnes ont été abattues à Malari, un village proche de Konduga, dans l’Etat de Borno. Au total, plus de 800 personnes ont été tuées dans la région depuis l’investiture du Muhammadu Buhari le 29 mai dernier.