Downing Street a reconnu l’existence d’une « kill list » contenant plusieurs djihadistes approuvée par le Premier ministre David Cameron. Cinq citoyens britanniques partis combattre avec l’Etat islamique figureraient sur celle liste.
Cette liste a été établie au début de l’été par les services de sécurité et approuvée par l’exécutif au moment où a été prise la décision d’éliminer Reyaad Khan, un djihadiste britannique soupçonné par les services de renseignement de préparer un attentat terroriste sur le sol britannique. Le bureau du Premier ministre britannique n’a pas confirmé le nombre de noms qui figurent sur cette liste de terroristes dangereux que le Royaume-Uni souhaite éliminer. En plus de Reyaad Khan, 21 ans, originaire de Cardiff dans le pays de Galles, il est fort pobable que Ruhul Amin, 26 ans, résident d’Aberdeen, abattu le 21 août dernier en Syrie par un drone de la RAF (Royal Air Force) comme l’a révélé lundi David Cameron, figurait aussi sur cette liste. De même qu’un troisième Britannique, Junaid Hussain, tué le 24 août par une frappe aérienne américaine dans une opération coordonnée.
Pour les autorités du Royaume-Uni, ces éliminations sélectives se justifient par le droit à « l’autodéfense » du Royaume-Uni prévu par l’article 51 de la charte des Nations unies mais ce fondement légal soulève des controverses dans le pays alors que le Royaume-Uni n’est pas officiellement en guerre en Syrie. Mais le ministre britannique de la Défense Michael Fallon assure que Londres « n’hésitera pas » à mener de nouveaux raids contre d’autres cibles britanniques figurant sur la fameuse « kill list ». Le djihadistes Mohammed Emwazi, un Londonien de 26 ans, plus connu sous le surnom de « Jihadi John » et qui est apparu plusieurs fois dans des vidéos de l’Etat islamique mettant en scène des décapitations d’otages britanniques et américains, est fortement pressenti pour être la prochaine cible prioritaire.