La Commission européenne a proposé hier mercredi de mettre sur pied un fonds d’urgence pour l’Afrique de 1.8 milliard d’euros. A travers une aide, notamment économique, l’objectif de ce fonds est de lutter contre les causes de l’émigration.
Cette annonce a été faite par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker lors de son premier discours sur l’état de l’Union européenne devant le Parlement européen à Strasbourg. Le fonds d’affectation d’urgence sera alimenté par des moyens financiers provenant des Etats membres de l’Union européenne et son objectif sera d’aider à résoudre les crises qui frappent les régions du Sahel et du lac Tchad, la Corne de l’Afrique et l’Afrique du Nord, régions de transit et d’origine de migrants. L’idée est de créer des possibilités d’emplois dans les communautés locales, une manière de résoudre les causes profondes de l’instabilité, des déplacements forcés et de la migration clandestine, et ainsi ramener durablement la stabilité dans ces régions. C’est ainsi que, selon la Commission, ce fonds est destiné aux « programmes économiques porteurs d’emplois, aux projets en faveur de la sécurité alimentaire, de la santé, de l’environnement, mais aussi des projets visant à améliorer la gestion de la migration, notamment à limiter et à prévenir la migration irrégulière, et à lutter contre la traite des êtres humains, le trafic de migrants et d’autres crimes connexes.
Le fonds puisera surtout dans le 11ème FED (Fonds Européen de Développement) qui prévoit quelque 30 milliards d’euros d’aide au développement pour les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) entre 2014 et 2020. La réserve de la FED devrait ainsi fournir l’essentiel des contributions attendues, soit un milliard d’euros. Environ 315 millions devraient provenir de programmes indicatifs nationaux. A ce stade, de tous les Etats membres de l’Union européenne sollicités, seule l’Espagne a confirmé sa participation.