Une partie de l’opposition guinéenne a fait savoir qu’elle organiserait prochainement des manifestations pacifiques pour protester contre la réélection du président Alpha Condé, qui a été déclaré vainqueur au premier tour de la présidentielle samedi.
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a en effet annoncé que le président guinéen Alpha Condé a été réélu pour un deuxième mandat de cinq ans avec près de 58% des suffrages, et ce dès le premier tour de l’élection présidentielle qui s’est tenue dimanche 11 octobre.
Suite à cette annonce officielle, plusieurs membres de l’opposition ont dénoncé une « mascarade » électorale, tout en renonçant à saisir la Cour Constitutionnelle, institution étatique chargée de la résolution des contentieux électoraux. Le motif avancé est que la Cour ne serait pas totalement indépendante du parti au pouvoir.
Plusieurs figures de proue de l’opposition guinéenne ont également précisé que des manifestations pacifiques seront organisées le « moment venu » afin de contester ce suffrage.
La tension palpable entre d’un côté le clan d’Alpha Condé et de l’autre l’opposition, n’a toutefois pas réussi à perturber le clame qui a suivi l’annonce des résultats samedi. Plusieurs sources gouvernementales ont en effet rapporté qu’aucun signe de violence n’a été enregistré dans le pays suite à l’annonce des résultats électoraux.
Ces élections présidentielles ont enregistré un taux de participation d’un peu plus de 68%, un chiffre comparable à celui du dernier scrutin pour la présidentielle de 2010. Ainsi, sur les quelque quatre millions de bulletins de votes, 57,85% ont été comptabilisés en faveur du candidat sortant Alpha Condé, contre seulement 31,44% pour son principal rival Cellou Dalein Diallo.
Les observateurs électoraux ont estimé que le scrutin était valable malgré quelques problèmes logistiques qui ont émaillé les élections, mais sans grandes conséquences.