Cinq mois après son arrivée au pouvoir, le président nigérian Muhammadu Buhari devrait annoncer au courant de cette semaine, la composition de son gouvernement.
Il vient de finaliser sa liste d’hommes et de femmes devant composer le futur exécutif nigérian, une liste qui doit être auparavant examinée et approuvée par la chambre haute du Parlement à partir de demain, avant d’être annoncée officiellement.
Entré en fonction le 29 mai après avoir été élu en mars, le président Buhari avait soumis une première liste partielle de noms au parlement le 30 septembre dernier, mais le processus s’est éternisé en raison de la liste qui n’était pas complète. Le fait de s’être contenté de diriger le pays à l’aide de hauts fonctionnaires permanents, a valu au président Buhari, le sobriquet de « Baba go slow » (le Vieux va lentement) ou des accusations d’autocratie, alors que son intention aurait été tout autre.
Selon certains observateurs, l’intention de Muhammadu Buhari, qui s’est engagé à lutter contre la corruption, était de refondre des administrations gouvernementales, mener un audit parmi la bureaucratie fédérale avant de choisir les ministres.
La liste de candidats, provenant de chacun des 36 Etats du pays, proposée par Muhammadu Buhari contient beaucoup d’éléments louables et beaucoup qui donnent matière à réflexion, exigences de besoins technocratiques pour une bonne gouvernance d’un équilibre ethno-régional prudent.
Les spéculations vont bon train sur qui recevra quel ministère. Parmi les nominations les plus attendues, Ibe Kachikwu, nouveau président de la NNPC (Compagnie pétrolière nationale nigériane) devrait être nommé secrétaire d’Etat en charge de gérer au quotidien les affaires du secteur pétrolier. L’ancien chef de l’armée, Abdulrahman Dambazau devrait prendre la tête du ministère de la Défense, avec pour mission de mettre un terme à l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram qui s’active depuis six ans dans le nord-est du pays.