Les Etats-Unis ont annoncé avoir bombardé vendredi dernier, pour la première fois, un groupe de l’Etat islamique en Libye, précisant que l’Irakien Abou Nabil, présenté comme le chef du groupe extrémiste dans le pays, a été tué.
Dans un communiqué, le porte-parole du Pentagone Peter Cook a précisé que la frappe aérienne américaine avait été « autorisée et initiée avant l’attaque terroriste sur Paris », des attentats qui ont été revendiqués par le groupe Etat islamique et qui ont fait au moins 129 morts et près de 352 blessés.
Un témoin oculaire à Derna a rapporté que des avions ont mené des raids aériens nocturnes dans les lieux contrôlés par des combattants locaux de l’Etat islamique dans le secteur sud-est de la ville, à Fattayah.
Un responsable américain pour sa part a affirmé que l’attaque menée vendredi contre Abou Nabil avait été menée par des avions F-15, comme celle en juin dernier contre Mokhtar Belmokhtar. La mort de ce dernier n’a jamais pu être confirmée avec certitude.
Selon les autorités américaines, la mort d’Abou Nabil, alias Wissam Najm Abd Zayd al Zubaydi, qui a été pendant longtemps «un militant d’Al-Qaïda » et était « le plus haut responsable de l’Etat islamique en Libye », va amoindrir les capacités de Daesh à atteindre ses objectifs dans le pays, notamment le recrutement de nouveaux membres, l’établissement des bases en Libye et la planification d’attentats dans des pays tiers.
En Libye qui travers une situation chaotique depuis la chute en 2011, du régime de Mouammar Kadhafi, l’Etat islamique est parvenu à émerger et à s’implanter essentiellement à Syrte, dans le sud du pays.
La procureure du Tribunal Pénal International (TPI), Fatou Bensouda a souligné devant le Conseil de sécurité de l’ONU que les exécutions et autres crimes en Libye « attribués à l’Etat islamique ou à d’autres organisation alliées dépassaient très largement en nombre, ceux perpétrés par d’autres » organisations en Libye.