La branche libyenne de l’organisation extrémiste Etat Islamique (EI) a poursuivi mardi son assaut contre deux importantes installations pétrolières du nord du pays, des combats qui confirment les intentions du groupe djihadiste pour mettre la main sur les ressources pétrolières du pays.
Les deux raffineries qui attisent la convoitise du groupe djihadiste sont les terminaux d’Al Sedra et de Ras Lanouf, tous deux situés dans la région du « croissant pétrolier », dans le nord du pays. En plus d’être parmi les plus importantes installations pétrolières du pays, ces deux terminaux sont situés sur la côte méditerranéenne, ce qui représente un enjeu majeur pour l’exportation du pétrole libyen.
D’où les violents affrontements qui durent depuis maintenant deux jours entre les combattants de l’EI d’un côté et les forces libyennes du gouvernement reconnu par la communauté internationale, de l’autre.
En cherchant à prendre le contrôle de ces deux raffineries libyennes, l’organisation terroriste dirigée par Abou Bakr Al Baghdadi, a ainsi confirmé les scenarii que la communauté internationale craignait tant : l’expansion territoriale et la diversification des ressources financières de la branche libyenne de l’EI.
Profitant du chaos sécuritaire régnant en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, l’EI a réussi à s’implanter en conquérant dans plusieurs ville du pays, dont celle de Syrte, située à l’Est de la capitale sur la côte méditerranéenne.
Après s’être préparés pendant plusieurs mois, les combattants d’Abou Bakr Al Baghdadi lorgnent à présent les champs pétroliers installés dans le croissant pétrolier libyen.
Face à cette situation qui met en péril toute la région et bien au-delà, la communauté internationale presse les deux gouvernements libyens rivaux de se conformer aux dispositions de l’accord de Skhirat, signé en décembre au Maroc, afin d’unir leurs forces contre l’EI.