Les rebelles somaliens Shebab ont perpétré jeudi à Mogadiscio un attentat terroriste de grande ampleur qui a fait plusieurs dizaines de victimes dont une majorité de civils, une attaque qui survient moins d’une semaine après l’assaut djihadiste contre un camp militaire kényan, situé dans le sud du pays.
Une violente explosion, suivie d’un intense échange de coups de feu a eu lieu jeudi dans un quartier très fréquenté de la capitale somalienne. Un bilan provisoire communiqué par les forces de sécurité fait état d’au moins 20 morts et plusieurs dizaines de victimes. Cette nouvelle agression, revendiquée par les Shebab, s’inscrit dans la continuité d’une série d’attaques djihadistes commises par les rebelles somaliens affiliés à Al Qaïda.
Depuis plusieurs semaines maintenant, les somaliens assistent à une recrudescence des violences dans leur pays. Les combattants Shebab ont en effet intensifié leurs attaques. Que ce soit contre les militaires ou les civils, les rebelles islamistes mènent des attaques à tout va. Une situation qui a créé un climat de tension dans tout le pays.
Les combattants extrémistes Shebab, qui veulent renverser le gouvernement somalien soutenu par la communauté internationale, mènent régulièrement des attaques dans la capitale depuis leurs principaux bastions du centre et du sud du pays.
Leurs attaques ressemblent de plus en plus à des actes de guérilla, ce qui confirme la tendance selon laquelle leurs effectifs se sont fortement dépréciés depuis la prise en main de la situation par la mission militaire de l’Union Africaine en Somalie (Amisom).
Cette dernière mène d’ailleurs une lutte acharnée pour déloger les rebelles de leurs fiefs. Les Shebab ont été chassés de la capitale en 2011, date à partir de laquelle les jihadistes affiliés à Al Qaïda ont commencé à perdre du terrain face à l’avancée de l’Amisom.
Toutefois, les violentes attaques terroristes qui secouent régulièrement le pays jettent un air de suspicion quant au dénouement rapide de ce conflit.