Le jhadiste, Ahmad Al Faqi Al Mahdi doit être auditionné ce mardi devant la Cour Pénale Internationale (CPI) de la Haye, où il est poursuivi pour la destruction des mausolées de Tombouctou au Mali.
Ce premier volet du procès de l’ex-chef de la police d’Ansar Dine basé au nord du Mali, doit permettre à la procureure de montrer qu’elle a suffisamment d’éléments prouvant les charges retenues contre l’accusé.
L’audience dite de confirmation des charges est prévue pour ce mardi et pour demain mercredi, soit cinq mois après la première comparution de l’ancien djihadiste devant le tribunal de la Haye. Elle doit donc permettre à la procureure de prouver que son dossier est assez solide pour justifier un procès.
Ahmad Al Faqi Al Mahdi est le premier djihadiste écroué par la CPI et le premier suspect arrêté dans l’enquête de la Cour sur les exactions commises de 2012 à 2013 par les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda au Mali. Il est poursuivi pour destructions d’édifices religieux et monuments historiques.
En tant que chef présumé de la « Hesbah », la brigade des mœurs, Ahmad Al Faqi Al Mahdi aurait dirigé et participé personnellement aux attaques contre neuf mausolées et une des plus importantes mosquées de la ville, Sidi Yahia, entre le 30 juin et le 10 juillet 2012.
Les responsables de l’association des victimes demandent même à ce qu’Ahmad Al Faqi Al Mahdi qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre, soit poursuivi pour l’ensemble des charges, notamment les violences faites aux personnes.
La destruction en 2012 de quatorze mausolées de saints musulmans par le groupe djihadiste malien Ansar Dine au nom de la lutte contre « l’idolâtrie » avait provoqué une vague d’indignation à travers le monde.
La ville malienne de Tombouctou a été fondée entre le 11ème siècle et le 12ème siècle par des tribus touareg et est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité.