L’annonce officielle de la candidature du chef d’Etat gabonais Ali Bongo Odimba pour les prochaines élections présidentielles, prévue au second semestre 2016, a été accueillie avec réticente par une partie des gabonais, peu enclins à l’idée d’un deuxième septennat pour l’actuel président.
Malgré son bilan de fin de mandat largement positif, le dirigeant gabonais traîne plusieurs dossiers qui ont été savamment utilisés par l’opposition pour les retourner contre lui. L’enquête dite des « biens mal acquis », menée actuellement par la justice française, représente ainsi un des boulets qui ralentissent le plus Ali Bongo Odimba dans sa quête d’un nouveau mandat à la tête du pays.
Toutefois, malgré cette mauvaise publicité qui pourrait nuire à sa campagne présidentielle, le chef d’Etat gabonais représente jusqu’à présent le premier candidat en terme de popularité et d’intentions de vote. L’opposition semble en effet incapable de fédérer toutes les forces hostiles à Ali Bongo afin de présenter une candidature unique.
Empêtrés dans des guerres intestines sans fin, les différentes figures de l’opposition gabonaise ne représentent pas des adversaires de poids pour Ali Bongo et ont donc peu de chances aux futures élections présidentielles. Pour les observateurs, cette situation place de facto le président Ali Bongo en haut du peloton des candidats briguant la présidence.
D’ailleurs, le chef d’Etat gabonais ne lésine pas sur les moyens pour venir à bout de ses adversaires politiques, malgré sa longueur d’avance. En témoigne par exemple le nombre impressionnant de meetings politiques et de bains de foules qu’enchaîne le dirigeant gabonais depuis quelques semaines.
Sept ans après avoir succédé à son père à la tête du pays, le président Ali Bongo entend bien prolonger son mandat, et ce malgré la chute du prix du pétrole qui pourrait fortement aggraver l’état des finances publiques dans les prochains mois.