Au Maroc, la lutte antiterroriste ne faiblit pas contre les jihadistes, dont certains sont particulièrement dangereux comme la cellule démantelée, il y a deux semaines, et dont les 10 membres s’apprêtaient à utiliser des substances chimiques mortelles, selon les révélations qui viennent d’être faites par le ministère de l’Intérieur.
Les services de sécurité avaient arrêté le 18 février dernier 10 personnes, dont un ressortissant français, tous soupçonnés de liens avec des combattants dans les rangs de Daech. En plus des armes de guerre saisies en leur possession, les autorités avaient également fait état de substances dont la nature n’a pas été révélée sur le moment.
A présent, l’expertise scientifique sur les produits suspects saisis a confirmé qu’ils comportaient des « substances toxiques et biologiques mortelles », précise jeudi le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Ces « substances sont classées par les instances internationales compétentes comme armes biologiques dangereuses, étant donné qu’une quantité minime de ces produits peut causer la paralysie et la destruction du système nerveux de l’homme et provoquer sa mort ».
Au cours des dernières semaines, le Maroc a intensifié sa lutte antiterroriste, multipliant les démantèlements de cellules jihadistes et la saisie d’armes et d’explosifs. Une action d’anticipation des services de sécurité marocains, qui intervient parallèlement à l’accroissement des menaces de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (EI) de s’attaquer à des cibles civiles et militaires sensibles dans le royaume.
Le 23 février, les autorités avaient annoncé l’arrestation d’une bande accusée du vol de plusieurs bijouteries dans la ville de Dakhla. Ses membres comptaient utiliser le butin pour des activités terroristes en coordination avec des combattants de l’EI en Syrie et en Irak, selon les autorités, qui font état du démantèlement, depuis le début de 2013, de 31 cellules dont les membres avaient des liens avérés avec des groupes extrémistes ou terrestres.