Les tribus Touaregs du nord Mali ont récemment conclu un accord de cessation des hostilités qui laisse présager un retour au calme dans cette région du pays ayant subi depuis plusieurs années des affrontements meurtriers entre tribus rivales.
Le mois de février a d’ailleurs été marqué par plusieurs dizaines de massacres ayant eu lieu dans les régions nord maliennes. Ces derniers qui ont principalement opposé les combattants des tribus des Imghads et ceux appartenant aux Daoussak, ont également fait des victimes parmi les femmes et les enfants.
Une recrudescence des violences qui a été alimentée par la mort suspecte d’un chef Daoussak il y a quelques semaines. Pour venger sa mort, des membres de sa tribu ont lancé de violentes ripostes contre les Imghads, ce qui a abouti à une vendetta entre tribus rivales. Plusieurs dizaines de morts ont été comptabilisés à la suite de ces évènements tragiques.
La cessation des hostilités et l’instauration d’une trêve a donc été accueillie avec joie aussi bien par la population que par la force des Nations unies, la Minusma. Cette dernière a d’ailleurs fortement participé au processus de conclusion de l’accord de cessation des hostilités entre les tribus opposées. Les casques bleus en place dans la région de Gao ont néanmoins eu beaucoup de mal à endiguer ces affrontements tribaux. Un exemple qui illustre les nombreuses difficultés rencontrées par les Nations Unies dans leur tâche de stabilisation de la région.
Malgré la signature en juin dernier d’un accord de paix entre Bamako et les mouvements indépendantistes du Nord-Mali, la stabilisation de la région au niveau sécuritaire n’a pas été facile pour la mission onusienne. De nombreux attentats ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, ce qui reflète la situation sécuritaire précaire qui règne au Mali.