Cap Vert: l’opposition revient au pouvoir par la voie des urnes

Le Mouvement Pour la Démocratie (MPD), principal parti d’opposition au Cap Vert, a remporté les élections législatives de dimanche, une réussite qui vient couronner plusieurs années de lutte politique acharnée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest perçu comme une des rares terres de démocratie dans la région.
Selon les résultats partiels annoncés mercredi, le parti d’opposition MPD a gagné les élections législatives avec une majorité absolue. Une position qui lui permettra de constituer le prochain gouvernement de cet archipel d’Afrique de l’Ouest au régime semi-présidentiel.
Le MPD, conduit par l’ancien maire de Praia, Ulisses Correia e Silva, a obtenu, d’après les résultats partiels, plus de 53% des voix devant le parti africain pour l’indépendance au Cap Vert (PAICV), au pouvoir depuis le début des années 2000.
La présidente du parti actuellement au pouvoir, Janira Hopffer Almada a d’ailleurs très tôt reconnu sa défaite à ces législatives. Malgré une différence médiocre entre le vainqueur des élections et le parti de Mme Hopffer Almada, aucune remise en question sur le déroulement du scrutin n’a été faite.
La population locale a elle aussi, fait preuve d’une grande maturité citoyenne en acceptant comme tels les résultats de l’élection de dimanche. Aucun incident n’est d’ailleurs venu troubler l’annonce de ce scrutin politique. D’après des sources proches du MPD, la victoire de ce parti d’opposition est la preuve du désir de changement politique exprimé par la population du Cap Vert.
Réputé comme l’un des exemples réussis de démocratie sur le continent africain, le Cap Vert a vu défiler depuis près de 20 ans plusieurs partis politiques à la tête de l’Etat. Une alternance qui a débuté par les premières élections pluralistes de l’histoire du pays en 1991. Ces dernières ont notamment été remportées par le MPD.