L’utilisation des drones a considérablement gagné en ampleur dans le nord du Cameroun, permettant à l’armée de réduire l’effort humain tout en améliorant la prévention des attaques des djihadistes de Boko Haram.
Ces drones ne sont pas utilisés pour frapper les cibles, mais pour repérer les positions des terroristes.
Pour des raisons de sécurité, le gouvernement camerounais n’indique pas la date exacte du début de l’utilisation des drones, ne s’étend pas sur leur efficacité réelle, ni sur le nombre de ces appareils aériens sans pilote dont dispose l’armée camerounaise.
Mais il est indéniable que ces appareils, associés à d’autres moyens technologiques déployés par l’armée camerounaise, permettent de mieux détecter à distance les attaques armées de Boko Haram.
C’est justement l’attaque il y a un peu plus d’un an de la ville de Kolofata à une cinquantaine de kilomètres du Nigéria, qui pourtant abrite une importante base du BIR (Bataillon d’intervention rapide), une unité d’élite de l’armée camerounaise, qui avait été à l’origine de ce virement technologique. Le 15 janvier 2015, les forces du BIR avaient réussi à repousser une attaque d’envergure menée par des colonnes de djihadistes estimées à au moins 500 personnes.
L’armée camerounaise attribue à l’utilisation des drones de nombreux revers subis par les djihadistes de Boko Haram, comme le pilonnage des positions de Boko Haram dans la localité de Kumshe le long de la frontière avec le Nigéria le 23 février dernier.
Cette opération, menée conjointement par les forces armées camerounaises et nigérianes, avait permis de tuer 20 membres présumés de Boko Haram et de détruire de l’armement lourd.
Depuis le début des exactions de Boko Haram au Cameroun en 2014, l’armée a essuyé 336 attaques du groupe islamiste nigérian selon des sources sécuritaires dans la région de l’Extrême-Nord.