Les autorités camerounaises ont annoncé mercredi, l’interpellation d’une jeune kamikaze en possession de cinq explosifs, quelle voulait utiliser dans un attentat-suicide, probablement commandité par le groupe terroriste nigérian Boko Haram.
Selon le gouverneur de la région Midjiyawa Bakari située à l’extrême-nord du Cameroun, la jeune femme, âgée de 20 ans, a été appréhendée dans la nuit de mardi à mercredi par des membres d’un comité de vigilance composé de civils dans le village de Djakana, frontalier avec le Nigeria.
Elle a été remise, pour être interrogée, au Bataillon d’intervention rapide (BIR), l’unité d’élite de l’armée camerounaise placée en première ligne dans la lutte contre Boko Haram. Elle aurait confirmé les soupçons selon lesquels Boko Haram serait derrière cette tentative d’attentat-suicide, avouant être partie du Nigeria en compagnie d’une autre jeune femme et que toutes les deux cherchaient des « lieux de regroupement » pour se faire exploser.
Une chasse à l’homme a été aussitôt organisée pour retrouver la seconde kamikaze, mais les agents du BIR pensent la fugitive est parvenue à se replier au Nigeria.
Ces attentats-suicides déjoués démontrent l’importance des comités de vigilance sur lesquels les autorités camerounaises ont décidé de s’appuyer depuis plusieurs mois maintenant pour prévenir les attentats-suicides orchestrés par Boko Haram dans l’extrême-nord du pays.
Munis de motos, équipés de sifflet et de détecteurs de métaux, pour surveiller notamment la frontière poreuse avec le Nigeria, les volontaires des comités de vigilance travaillent en petites équipes qui se relayent en permanence de 6 heures à 18 heures jusqu’au petit matin. Ces volontaires ont déjà émis des alertes ayant permis de déjouer plusieurs attentats dans la région. Ils ont permis l’arrestation fin mars dernier, de deux autres kamikazes.