Afrique du Sud: la fronde contre le président Zuma continue

Alors que l’Afrique du Sud célébrait, mercredi, le 22ème anniversaire marquant les premières élections multiraciales du pays, plusieurs centaines de manifestants ont défilé dans les grandes villes du pays en scandant des slogans contre le président Jacob Zuma.

Au Cap, à Pretoria comme à Johannesburg, ils étaient plusieurs centaines de manifestants à demander la démission du chef d’Etat. Depuis maintenant plusieurs mois, la communauté internationale assiste à une fronde d’une rare résilience contre le président sud-africain.

Des centaines de manifestations ont été organisées dans tout le pays durant ces derniers mois, pointant la politique de Jacob Zuma. Des protestations populaires qui témoignent du ras le bol social qui perdure dans le pays et qui se nourrit des inégalités sociales au sein de la nation arc-en-ciel.

Outre les scandales à répétition dans lesquels est impliqué le chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma fait face à des mouvements de contestation de rue qui critiquent ouvertement sa politique, et plus particulièrement sa gestion de l’économie nationale.

Le pays subit en effet de plein fouet la mauvaise conjoncture économique des BRICS, les pays émergents parmi lesquels figure l’Afrique du Sud aux côtés de la Chine, de l’Inde, de la Russie et du Brésil. Face aux perspectives de croissance très faibles, les pays émergents enregistrent une stagnation des investissements.

Une situation à laquelle n’échappe pas l’Afrique du Sud qui fait d’ailleurs face à un ballottage historique au niveau économique. En témoigne d’ailleurs la monnaie nationale. Le rand a en effet perdu près de 40% de sa valeur en l’espace de quelques mois seulement.

Les investisseurs internationaux qui voyaient en la deuxième puissance économique africaine une alternative à leurs faibles taux de rentabilité dans les pays occidentaux, commencent de plus en plus à se détourner de l’Afrique du Sud au profit d’autres pays africains plus stables et offrant de meilleures perspectives économiques.