Les bilans successifs fournis par les autorités algériennes sur les jihadistes tués au cours des derniers jours, montrent que l’Algérie n’a pas encore fini avec le terrorisme, plus de 10 ans après l’annonce de la loi sur la Réconciliation qui était censée mettre fin à la guerre civile des années 90.
Six éléments armés ont été abattus et des armes récupérés par l’armée, samedi dans la région de Bouira, au sud-est d’Alger. L’opération de ratissage se poursuit toujours dans cette zone boisée, selon le ministère de la Défense. Le bilan des terroristes tués est continuellement revu à la hausse depuis le début de l’opération antiterroriste le 16 mai.
La région voisine de Lakdaria a également était le théâtre de violents accrochages la semaine dernière entre militaires et jihadistes, faisant sept tués parmi les islamistes armés et trois morts dans les rangs de l’armée, selon diverses sources médiatiques.
Des unités de l’armée ont découvert et détruit des abris pour terroristes et saisi de grandes quantités d’armes et de munitions dans d’autres régions du pays. Un bilan qui illustre le retour des groupes jihadistes dans le centre et autour d’Alger, après avoir été repoussés dans les zones désertiques aux confins de la Libye et du Mali au cours des dernières années.
Les groupes jihadistes avaient planifié des attentats suicides simultanés, qui devaient cibler le 19 mars dernier, des centres de la police, de l’armée et de la gendarmerie à Alger, Oran et Constantine.
Cette montée en force des katibas de jihadistes, dont certaines ont prêté allégeance à l’organisation terroriste de l’État Islamique, explique en grande partie le recours par l’armée aux grands moyens. Ainsi, plus de 2000 soldats ont été mobilisés pour cette opération d’envergure qui ne devrait pas prendre fin avant plusieurs jours, voire des semaines.
Contre des combattants déterminés, les militaires n’ont pas hésité à utiliser l’artillerie lourde et les hélicoptères pour déloger les jihadistes retranchés dans les maquis de l’Est et du Sud-Est d’Alger.