Fuyant les exactions répétitives du groupe terroriste Boko Haram dans la région du Lac Tchad, des milliers de personnes se tournent désormais vers des camps de réfugiés et déplacés au Niger où tout manque, une situation qui fait craindre une crise humanitaire sans précédent.
L’UNICEF, qui reste l’une des rares organisations non gouvernementales à apporter de l’aide aux réfugiés, s’alarme de la crise humanitaire qui s’accentue un peu plus chaque jour. Des dizaines de milliers de personnes sont en effet confrontées à une situation proche de la famine dans un pays où une personne sur trois est déplacée.
L’eau, qui reste l’élément primordial sur lequel se focalise l’organisation onusienne, est devenue une problématique urgente. En effet, les convois routiers qui acheminent l’eau vers les camps de réfugiés n’arrivent pas à suivre la tendance des nouvelles arrivées des personnes déplacées.
En l’espace de deux semaines seulement, près de 50000 personnes ont fui la région du Lac Tchad suite à l’attaque meurtrière du 3 juin dernier, qui a eu lieu dans la ville de Bosso. Les ONG internationales qui ont du mal à s’adapter à l’arrivée massive de réfugiés craignent de se retrouver sans moyens suffisants si une autre vague de réfugiés venait à arriver.
A elle seule, l’UNICEF achemine chaque jour plus de 340 000 litres d’eau potable pour les quelques 75 000 réfugiés des camps de Kidjenfi et de Gari Wazam. D’autres ONG comme Acted ou International Rescue Committee sont également actives dans ce sens.
Néanmoins et malgré toute l’aide dont bénéficient les réfugiés au Niger, la communauté internationale craint une crise humanitaire majeure du fait des tensions sécuritaires toujours plus grandes qui sévissent dans la région du Lac Tchad.
Le mouvement extrémiste armé Boko Haram continue en effet de mener des attaques terroristes dans la région malgré les importants revers qu’il subit de la part de la coalition militaire formée par les États de la région.