Après le Maroc et l’inauguration en février dernier de la plus grande centrale thermo-solaire du monde, c’est au tour du Burkina Faso de se lancer dans la construction d’une centrale solaire de grande taille, une initiative qui confirme l’attrait des pays en voie de développement à la production d’énergie verte.
Ce projet de centrale solaire, lancé vendredi dernier, permettra au Burkina Faso de bénéficier de 33 Mégawatts supplémentaires pour ses besoins en électricité. Même si la capacité de cette centrale est cinq fois moindre que sa consœur marocaine, dont la production atteint les 160 Mégawatts, le Burkina Faso ambitionne de devenir le premier pays dans la région du Sahel en termes de production d’énergie verte.
Outre ce projet qui devrait être opérationnel dans un peu plus d’un an, le Burkina Faso compte injecter, durant les cinq prochaines années, une centaine de Mégawatts d’énergie solaire supplémentaires dans son réseau électrique, soit la moitié de sa production actuelle, estimée à près de 200 Mégawatts.
Cette centrale solaire nouvelle génération sera édifiée par une filiale du groupe français Vinci, la CEGELEC, et bénéficiera de l’expertise de l’entreprise allemande Solarworld pour l’installation des plaques solaires.
Le projet, dont le coût total dépasse les 47 millions d’euros, sera par ailleurs financé à hauteur de 25 millions d’euros par l’Union Européenne, quant au reliquat, ce sera l’Agence Française de Développement (AFD) qui en aura la charge.
Ces financements ont ainsi été accordés dans le cadre de prêts à long terme pour le Burkina. Le pays n’a en effet pas les moyens suffisants pour subvenir seul à ses besoins en matière d’infrastructures électriques, et encore moins celles qui produisent de l’énergie verte.