Somalie: les attaques des Shebab contre les hôtels de Mogadiscio suivent le même scenario

La nouvelle attaque meurtrière, qui a ciblé un hôtel du centre-ville de la capitale somalienne samedi, ressemble fortement aux autres actions terroristes menées récemment par les extrémistes Shebab et relance le débat sur l’efficacité des mesures de sécurité prises par les forces de l’ordre pour prévenir ce genre d’opérations.
Un communiqué publié par la police a relaté avec exactitude le scénario de cette attaque ayant fait au moins 15 morts. Les insurgés islamistes Shebab ont, dans un scénario répétitif, mené un attentat suicide devant l’entrée de l’hôtel Naasa Hablood, situé dans le centre de Mogadiscio.
L’explosion a été suivie d’une fusillade qui a permis à certains membres du commando de pénétrer à l’intérieur de l’hôtel, où ils ont poursuivis les tirs. Des gardiens de l’établissement ainsi que des civils ont été tués dans cette opération djihadiste au cours de laquelle des éléments Shebab ont également péri.
Les observateurs n’ont pas manqué de critiquer l’inefficacité des forces de l’ordre déployées dans la capitale somalienne. Depuis maintenant plusieurs mois, les attaques des rebelles Shebab se suivent et se ressemblent.
A chaque nouvelle action terroriste, c’est un hôtel de la capitale qui est visé. Un attentat suicide ou une explosion à l’aide d’une voiture piégée déclenche un mouvement de foule qui permet aux extrémistes Shebab de pénétrer plus facilement à l’intérieur de l’hôtel afin de déclencher une fusillade.
Or malgré la simplicité saisissante du mode opératoire utilisé par les combattants Shebab, les forces de sécurité ont toujours autant de mal à prévenir de nouvelles attaques. Pour les spécialistes, il convient de renforcer la protection des lieux dits sensibles, comme les hôtels fréquentés par des officiels et les bases militaires situées à Mogadiscio.
Toutefois, les autorités somaliennes, soutenues par les forces de l’Union Africaine, sont confrontées à d’autres priorités sécuritaires qui voient leurs effectifs dispatchés sur tout le territoire somalien, ce qui explique en partie le manque d’efficacité au niveau de ces points sensibles de la capitale somalienne.