Les Etats Unis ont engagé lundi pour la première fois des frappes aériennes en Libye, une décision qui pèsera certainement en faveur du gouvernement d’Union National (GNA) face aux groupe terroriste de l’Etat Islamique à Syrte.
Lancée à la demande du gouvernement de Fayez Al Serraj, l’intervention américaine sur le sol libyen a été accueillie avec joie par la population locale et notamment par les habitants de la ville de Syrte, considérée comme le fief de l’EI en Libye. Située à quelque 450 kilomètres à l’Est de la capitale libyenne, Syrte peine en effet à être reprise par les forces du GNA.
Le premier Ministre Libyen Fayez Al Serraj avait dans ce sens demandé l’aide militaire des Etats Unis pour combattre les troupes de l’EI, une requête qui n’est pas restée lettre morte puisque les militaires américains ont engagé les premières frappes aériennes lundi, et ce, pour une durée indéterminée.
Dans un communiqué faisant suite à cette intervention militaire étrangère, le dirigeant libyen a précisé qu’aucune intervention au sol n’était prévue pour le moment. L’aide fournie par les Etats Unis se limitera donc uniquement aux frappes aériennes.
Cette intervention militaire américaine contraste avec l’annonce la semaine dernière d’une présence militaire française sur le sol libyen. A la suite de la mort de trois soldats français, le gouvernement de François Hollande avait en effet levé le voile sur l’intervention non officielle des troupes françaises en Libye. Les autorités locales avaient alors dénoncé une immixtion qui vise à semer le chaos.
Les militaires français apportaient en effet leur soutien logistique et militaire aux troupes du Général Haftar, haut gradé de l’armé libyen qui combat également les forces de l’EI, mais qui ne reconnaît pas le GNA. Cette situation avait ainsi crée un débat sur le double jeu de Paris, qui reconnaît officiellement le GNA comme seul gouvernement libyen mais qui apporte son aide à son rival.