Au terme d’un Conseil ministériel tenu mercredi à Abidjan, les différentes parties ont voté pour le nouveau projet constitutionnel qui, s’il voit le jour, permettra de passer à la quatrième république en Côte d’Ivoire.
Si pour beaucoup ce projet de nouvelle constitution soulève de nombreuses interrogations, ce n’est pas le cas du gouvernement ivoirien qui a défendu mercredi le bien-fondé. Ce projet, porté par le président Alassane Ouattara, aura de nombreuses conséquences sur la vie politique du pays.
Il est entre autres question de la création du poste de vice-président qui aura la qualité de numéro deux du régime politique. Le chef d’Etat ivoirien pourra en effet choisir la personne de son choix pour ce poste. Une décision qui laisse une partie de l’opposition politique dubitative, puisque le numéro deux du régime ivoirien pourra prendre le relais sur le président dans de nombreuses circonstances.
Or d’après certains responsables politiques, ce poste est loin de respecter les fondements démocratiques du pays puisque ce n’est pas les électeurs qui auront désigné directement le vice-président de leur choix.
Toutefois, malgré cette opposition politique menée principalement par le Front Populaire Ivoirien (FPI), plusieurs autres partis ont appelé à l’union pour valider le projet de réforme constitutionnelle.
C’est notamment le cas du « collectif de la table ronde des partis d’opposition en faveur d’une nouvelle constitution » qui ont félicité le choix des ministres ivoiriens lors de la séance de mercredi et appelé les députés à en faire de même pour faire passer ce projet au stade de referendum.
Après donc le franchissement de cette première étape, le projet de modification constitutionnelle doit ensuite passer par l’Assemblée nationale pour être ratifié par les députés, avant d’être finalement proposé à la population par voie de referendum. Un long chemin semé d’embûches dont l’issue reste actuellement incertaine tant pour l’opposition que pour le parti présidentiel.