Après plusieurs mois d’intenses négociations, les membres de l’OPEP ont réussi mercredi à se mettre d’accord pour limiter leur production, une décision historique qui n’est pas sans conséquences puisque les prix des produits pétroliers pourront de nouveau connaître une hausse après près de deux ans de stabilisation à des bas niveaux.
Personne ne s’y attendait et pourtant ils l’ont fait. Les représentants des pays producteurs de pétrole ont réussi à conclure mercredi au soir à Alger, un accord visant à réguler conjointement leur production d’or noir. Une initiative qui vise à mettre un terme au cycle baissier des prix qui prévalait jusque-là.
D’après l’avis du secrétaire d’Etat nigérian pour le pétrole, Emmanuel Ibe Kachikwu, ainsi que de plusieurs participants à cette réunion informelle, l’accord conclu consistera dorénavant à stabiliser la production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour.
Le ministre qatari de l’Energie, Mohamed Saleh Al Sada, a pour sa part précisé que les quotas relatifs à chaque membre de l’OPEP seraient définis d’ici l’ouverture du sommet de Vienne qui aura lieu le 30 novembre prochain.
Cet accord est d’autant plus surprenant que la veille, les deux mastodontes de l’OPEP que sont l’Iran et l’Arabie Saoudite, avaient laissé entendre qu’un accord serait probablement difficile à obtenir au vu de leurs profondes divergences de point de vue sur le sujet.
L’Iran avait en effet refusé de faire baisser sa production de pétrole il y a quelques mois après la levée de l’embargo international. Le gouvernement chiite avait à l’époque expliqué que cette prise de position était tout à fait normale puisque le pays n’avait quasiment pas exporté de pétrole depuis plusieurs années.
L’Arabie Saoudite, dont la production était jusqu’à 2,5 fois supérieure à celle de l’Iran avait dès lors décidé de ne pas faire baisser sa production tant que son rival chiite n’en faisait pas autant.