La situation sécuritaire chaotique qui règne actuellement en Libye a provoqué dimanche des affrontements inter-ethniques qui se sont soldés par la mort de 21 personnes et fait une centaine de blessés.
Alors que la Libye peine toujours à sortir de la guerre civile, de nouveaux affrontements inter-ethniques ont eu lieu cette semaine dans le centre du pays. La ville de Sebha, qui accueille des tribus de différentes origines, a été le théâtre depuis jeudi 17 novembre d’un regain de violences.
Les membres de deux tribus différentes se sont en effet affrontés à l’arme lourde, provoquant un nombre considérable de victimes dans les deux camps opposés.
D’après le dernier bilan officiel, pas moins de 21 personnes ont été tuées dans ces affrontements inter-tribaux en l’espace de quelques jours. Le bilan risque de s’alourdir si aucune solution pacifique n’est trouvée pour rétablir l’ordre dans cette région.
Le problème à l’origine de ce regain de tensions tribales proviendrait d’un cas tout à fait atypique. Un singe appartenant à un boutiquier aurait attaqué un groupe d’écolières, blessant au visage l’une d’entre elles.
Problème: le propriétaire du singe appartient à la tribu des Kadhadfa, tandis que les écolières appartiennent à celle des Ouled Slimane. Ce serait donc cet incident qui aurait mis le feu aux poudres en provoquant des affrontements meurtriers dans toute la ville.
Sebha, ville du centre du pays, est connue pour abriter la tribu de l’ancien guide libyen Mouammar Kadhafi, mais également les Ouled Slimane qui se sont emparés du pouvoir dans la région suite à la déchéance de l’ancien dirigeant en 2011.
Dans certains quartiers de la ville, des écoles possèdent plusieurs entrées différentes afin d‘éviter que les familles des tribus rivales ne s’affrontent. Sebha dispose également de mosquées dont chacune est fréquentée par une communauté en particulier.