Le candidat de la droite pour les prochaines élections présidentielles françaises a fait un déplacement remarqué le week-end dernier au Mali et au Niger, où il a passé en revue les troupes françaises de l’opération Barkhane déployée au Sahel.
Pour son premier déplacement hors de France, le vainqueur de la primaire de la droite française a choisi le Sahel, une zone d’instabilité très peu visitée par ses homologues mais qui revêt néanmoins une importance stratégique pour le prétendant à l’Élysée.
En effet, ce déplacement remarqué a un double enjeu pour M. Fillon. Il s’agit dans un premier temps de soutenir moralement les troupes françaises déployées dans la bande sahélo-saharienne, dans le cadre de la mission anti-terroriste Barkhane.
Cette initiative devrait lui permettre de confirmer sa position quant à cette opération très coûteuse pour la France et ainsi lui faire par la même occasion élargir son électorat. Que ce soit envers les soldats eux-mêmes, ou plus généralement leurs proches restés en France, ce déplacement est à coup sûr un plus pour la campagne électorale de François Fillon.
Le second enjeu stratégique que revêt ce déplacement est la portée en termes de realpolitik pour le candidat français. L’hexagone a été durant ces dernières années le pays européen le plus touché par le terrorisme.
Afin de contrecarrer cette menace, les autorités françaises se sont engagées dans plusieurs conflits hors de leurs frontières. L’opération Barkhane qui couvre une bonne partie du Sahel, s’inscrit donc parfaitement dans cette optique. La visite de François Fillon au Mali et au Niger, permet ainsi au candidat de la droite de se rapprocher de ces deux pays alliés de la France sur le front du terrorisme.
Parmi les retours positifs de cette visite pour François Fillon, les médias hexagonaux ont qualifié le candidat à la présidentielle de nouveau « chef de guerre » français.