Malgré d’importants moyens humains et militaires déployés dans la région du lac Tchad pour venir à bout du groupe terroriste d’Abu Bakr Shekau, les attaques terroristes continuent à frapper cette région, plongeant les populations locales dans l’angoisse des attentats suicides.
La mouvance extrémiste nigériane Boko Haram n’a pas laissé de répit aux populations du Nord du Cameroun pour fêter Noël. Un attentat kamikaze a en effet frappé dimanche un marché populaire du nord du pays, faisant trois morts, dont deux civils.
N’arrivant pas à souscrire par les moyens militaires les attaques du groupe djihadiste Boko Haram, les pays de la région du lac Tchad réunis au sein d’une coalition militaire regroupant le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad, ont adopté un tout autre moyen.
Il s’agit de la création de groupes de vigilance citoyenne. Parfaitement camouflés dans la masse, des civils guettent les abords des marchés et des lieux publics qui connaissent une forte affluence. Ces groupes sont chargés de repérer les potentiels kamikazes qui se fondent dans la population pour les empêcher de déclencher leurs charges explosives.
C’est d’ailleurs un de ces groupes qui a repéré dimanche le kamikaze à l’origine de l’attaque. Toutefois, ce dernier s’est fait exploser avant même que ces derniers n’aient eu le temps de le neutraliser.
D’après des sources sur place, si le groupe de vigilance citoyen de ce marché n’avait pas repéré le kamikaze, le nombre de victimes serait beaucoup plus lourd.
Le mouvement extrémiste Boko Haram a ainsi de plus en plus de mal à mener des attaques sans être repéré ou contré, grâce en partie à la création de ces groupes citoyens. Conjointement à ces moyens de prévention, les pays de la région du lac Tchad ainsi que le Bénin mènent depuis maintenant plusieurs années des offensives militaires contre les campements de Boko Haram.