La secte islamiste Boko Haram a perpétré lundi un nouvel attentat terroriste dans le nord-est du Nigeria, une attaque qui a fait au moins cinq morts et une quinzaine de blessés dans le campus universitaire de la ville de Maiduguri.
L’attentat terroriste a été mené dans la mosquée de l’université de Maiduguri. Selon des sources sécuritaires locales, une adolescente de 12 ans voulait se faire exploser à l’intérieur du campus universitaire, mais la police l’a neutralisée avant qu’elle ne puisse franchir les barrières d’entrée.
Au moment où cette adolescente tentait d’entrer sur le campus, un kamikaze à l’intérieur de la mosquée locale a actionné la charge explosive qu’il portait sur lui. Quatre personnes, dont un professeur ont été tués sur le coup.
Les autorités du Nigeria affirment que la guerre contre la secte islamiste Boko Haram est entrée dans sa phase finale. En décembre dernier, l’armée nigériane avait ainsi annoncé avoir définitivement chassé les combattants islamistes de leurs derniers bastions du Nord-Est du pays.
Ces derniers se cachaient dans la forêt de Sambisa, dans l’Etat du Borno, dont Maiduguri est la capitale. Mais cette attaque, couplée aux derniers attentats de Boko Haram dans la région du lac Tchad, a mis en doute la version des autorités nigérianes.
Les attaques visant à la fois les civils et les positions militaires n’ont jamais cessé depuis 2009, date à laquelle a réellement débuté la rébellion islamiste dans le Nord-Est du Nigeria. En l’espace de sept ans, au moins 20.000 personnes auraient été tuées selon les agences humanitaires.
S’ajoute à ce constat le nombre toujours plus grand de déplacés qui fuient les violences. Les nations Unies estiment à près de 2,6 millions le nombre de personnes ayant quitté la région du lac Tchad durant ces dernières années. Une situation qui pourrait connaître des complications si les autorités n’arrivent pas à enrayer la vague de violence djihadiste dans le Nord-Est du pays.