Les rebelles islamistes somaliens Shebab ont mené mercredi un double attentat meurtrier à la voiture piégée contre un hôtel de Mogadiscio, dans une nouvelle attaque qui confirme l’impuissance des autorités locales à endiguer la violence du groupe extrémiste armé.
Au moins sept personnes sont mortes dans cette double attaque et plusieurs dizaines de blessés ont été recensés. Une première explosion a frappé en début de matinée l’hôtel Dayah, fréquenté par des hommes politiques et situé près du parlement et de la présidence somalienne.
Plusieurs hommes armés ont ensuite pénétré dans l’enceinte de l’hôtel afin de venir en aide aux victimes. Ils ont échangé des coups de feu avec les assaillants. C’est à ce moment-là que les Shebab ont enclenché la deuxième bombe, tuant des civils et des agents de sécurité dans cette énième attaque terroriste.
Peu de temps après, les islamistes radicaux Shebab, affilés à Al Qaïda, ont revendiqué le double attentat via leur compte Telegram. « Les combattants moudjahidines ont attaqué un hôtel et réussi à entrer dans l’hôtel après avoir fait exploser une voiture remplie d’explosifs pour s’ouvrir le passage », ont-ils déclaré.
Confrontés à la puissance de feu supérieure de la mission de l’Union Africaine en Somalie (Amisom), les Shebab avaient été définitivement chassés de Mogadiscio en août 2011.
Depuis cette date, les combattants islamistes extrémistes, qui contrôlent quelques zones rurales, mènent des opérations de guérillas en s’attaquant principalement aux positions de l’armée et aux sites gouvernementaux.
Pas une semaine ne passe sans qu’une attaque terroriste ne soit perpétrée par les Shebab somaliens. Une situation qui pousse la communauté internationale à s’interroger sur l’efficacité de la mission de l’UA en Somalie et la volonté du gouvernement d’en finir avec cette guérilla.