Le gouvernement égyptien a laissé entendre la semaine dernière qu’il allait réduire considérablement le montant de ses dettes contractées auprès des compagnies pétrolières, une décision stratégique dont le but est d’assainir le passif de l’Etat.
Le Caire compte ainsi diviser de moitié dans les semaines à venir sa dette abyssale de 3,5 milliards de dollars envers les compagnies pétrolières internationales. Cette décision a été annoncé mercredi par le ministre égyptien du Pétrole Tarek El Molla. « Nous avons fait de gros progrès dans l’apurement de nos arriérés », a affirmé Tarek El Molla lors de la Conférence sur l’offshore en Méditerranée qui se tenait à Ravenne, en Italie.
Le ministre égyptien du Pétrole a profité de cette conférence pour annoncer qu’il espérait pouvoir finaliser un accord qui permettrait à l’Egypte d’importer un million de barils de brut par mois depuis l’Irak à partir du mois de mai prochain.
Cette décision a été prise dans le sillage de la volonté exprimée par l’Egypte d’être auto-suffisante en Pétrole. Le Caire entend en effet exploiter de nouveaux puits de pétrole sur son sol afin de diminuer sa dépendance vis à vis des pays du Golfe, et particulièrement de l’Arabie Saoudite.
Il y a tout juste une semaine, au terme d’un accord entre les deux pays, l’Egypte a recommencé à recevoir ses premières livraisons de pétrole en provenance d‘Arabie Saoudite depuis six mois. Un différend géopolitique était la cause de cette interruption: Le Caire s’était rapproché de la Russie, alliée du président Bachar Al Assad, alors que Ryad soutenait des groupes d’opposition au régime syrien.
D’après des observateurs, ce serait suite à cette crise, qui a sérieusement impacté l’approvisionnement de l’Egypte en pétrole, que le Caire a décidé d’éponger ses dettes vis à vis des sociétés pétrolières internationales.