Economie: L’agriculture, clé de voûte de la croissance pour l’Afrique d’après le FME

L’agriculture joue un rôle déterminant pour la croissance économique en Afrique, un constat largement partagé par les économistes et pour cause, plus de la moitié du Produit Intérieur Brut (PIB) du continent est corrélée au secteur agricole, d’après ce qui a été établi par le Forum des Marchés Emergents, tenu la semaine dernière à Abidjan.

Le secteur primaire et plus précisément l’agriculture est actuellement le secteur qui emploie le plus de main d’œuvre en Afrique. « 25% du PIB du continent africain provient de l’agriculture et 28% de l’agrobusiness » a déclaré M. Cleaver, l’ancien Vice-président Associé du Fonds International de Développement agricole lors de cette rencontre du FME.

Lors de la 5eme édition du Forum des Marchés Émergents, de nombreux spécialistes ont focalisé leur analyses sur l’agriculture en Afrique et le potentiel de croissance économique qu’elle offre aux pays du continent. Toutefois, cet espoir est confronté à la dure réalité du terrain.

Actuellement, 60% de la population active en Afrique travaille dans le domaine agricole. Un chiffre qui dépasse largement la moyenne mondiale, laquelle se situe approximativement à 8%. Et malgré le fait qu’autant de ressources humaines soient focalisées dans le secteur agricole, ce dernier n’arrive pas à décoller. Les rendements agricoles en Afrique sont en effet largement inférieurs à la moyenne mondiale.

Cette situation peut être expliquée par deux principaux facteurs. Le premier est relatif à l’automatisation. Dans les grands pays agricoles, les machines ont pris le relais des Hommes. En fournissant moins d’efforts et en gaspillant moins de temps, les cultivateurs arrivent à de meilleurs rendements. En Afrique, les faibles moyens financiers des cultivateurs ne leur permettent pas de s’équiper en machines.

Le second facteur et pas le moins important, est relatif à la superficie des cultures. La grande majorité des terres fertiles en Afrique sont subdivisées en petites parcelles. Des cultures vivrières qui empêchent d’investir de lourdes sommes pour davantage de rentabilité.