Suite à l’appel de l’opposition politique pour l’organisation lundi d’une journée « ville morte » de protestation contre le gouvernement, Kinshasa et Lubumbashi, les deux plus grandes villes du Congo tournaient au ralenti lundi.
Outre la capitale et la cité minière de Lubumbashi, d’autres grandes villes au centre du pays ont été sérieusement impactées par ce mouvement de grève. Il s’agit notamment de Kananga, Mbujimayi et Kasaïs.
Les partis d’opposition avaient appelé les congolais à cette journée ville morte pour dénoncer le « chaos » né de l’échec des tractations sur l’application de l’accord de cogestion de la transition signé le 31 décembre dernier entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide de l’Eglise.
Cette journée de protestation destinée à exiger du président Joseph Kabila l’application de l’accord de cogestion du pays n’est pas la première du genre. Plusieurs appels à des journées « villes mortes » avaient été lancés ces derniers mois pour mettre la pression sur le président Joseph Kabila.
Toutefois, ce dernier bénéficie d’un large soutien au sein de la population congolaise. De ce fait, la transition vers un autre régime rend les choses beaucoup plus compliquées dans un pays marqué par plusieurs décennies de guerre.
Pour essayer de débloquer la crise politique dans laquelle est englué le gouvernement, le président congolais a accueilli lundi les représentants de la majorité et de l’opposition. Les deux camps devront se mettre d’accord sur le mode de désignation du Premier ministre afin de former une coalition gouvernementale hétéroclite.
Aussi, durant cette entrevue qui se prolongera mardi, les formations politiques opposées devront trancher sur le dossier épineux de la présidence du Conseil National de suivi de l’accord. D’après les observateurs, ce round des négociations promet d’être serré d’autant plus que « Le Rassemblement », la principale coalition de l’opposition a affirmé qu’elle ne répondrait pas à cette invitation.