Les corps sans vie de huit migrants subsahariens ont été retrouvés en début de semaine dans le désert nigérien, une découverte macabre qui illustre l’ampleur des tentatives d’émigration clandestine au Sahel et leurs conséquences dramatiques.
D’après la patrouille de l’armée nigérienne qui a découvert les huit corps, les victimes étaient toutes en route pour l’Algérie voisine. Ils auraient probablement été abandonnés par un passeur qui devait leur faire traverser le désert à bord de véhicules tout terrain ou de camions surchargés.
Tous de nationalité nigérienne, ces migrants sont morts de soif en plein désert du Sahara. Seules quatre personnes du groupe ont pu être secourues. Selon une source sécuritaire basée à Arlit, au nord du Niger, parmi ces huit migrants retrouvés morts, il y avait cinq enfant âgés de six à douze ans.
Cette tragédie migratoire n’est pas la première du genre à se produire dans cette région. En effet, en juin 2016, les corps sans vie de 34 migrants avaient été découverts dans le désert entre le Niger et l’Algérie.
Trois ans plus tôt, c’était 92 nigériens, dont une majorité de femmes et d’enfants qui sont morts de soif dans le désert. Cette situation reflète un profond malaise dans plusieurs pays subsahariens, dont les ressortissants sont prêts à encourir tous les risques possibles afin d’atteindre l’eldorado européen.
Le phénomène a tendance à s’accroître d’ailleurs chaque année, puisque les statistiques sur la migration clandestine ne cessent d’ enfler.