Le président sud africain Jacob Zuma a donné le top départ jeudi à Durban du Forum économique mondial, la rencontre régionale africaine où le chef d’Etat de la nation arc-en-ciel a fait sa sortie à un moment où il n’a jamais été autant critiqué de toute sa carrière.
Le démarrage de cette 2eme édition du Forum Economique Mondial sur l’Afrique a un goût amer pour le dirigeant sud africain. Jacob Zuma vient en effet d’être sommé par la justice de son pays d’expliquer son récent remaniement gouvernemental qui a vu le changement de 15 de ses ministres.
La tenue même de cette rencontre a d’ailleurs failli être annulée à cause des déboires de Jacob Zuma et de la crise politique qui secoue le pays de Nelson Mandela depuis plusieurs mois. Accusé de corruption et d’utilisation de fonds publics à des fins privées, Jacob Zuma a fait lever contre lui un mouvement de contestation sans précédent.
Des manifestations pour l’appeler à la démission ont jeté dans la rue ces dernières semaines des opposants de tout bord, mais ont également mis en évidence une scission grandissante au sein de son parti, le Congrès National Africain (ANC).
Les observateurs estiment ainsi que l’endroit de la rencontre a été mal choisi sachant que le World Economic Forum sur l’Afrique doit normalement proposer des solutions pour permettre aux pays africains de réaliser le développement durable à travers la bonne gouvernance. Or l’Afrique du Sud de Zuma représente l’inverse de ces objectifs.