Le président nigérian Muhammadu Buhari est peut-être en train de gagner son pari après avoir obtenu la libération de 82 filles qui faisaient partie du groupe de plus de 270 lycéennes enlevées il y a trois ans par Boko Haram, alors que plusieurs autres demeurent toujours entre les mains du mouvement islamiste armé.
L’annonce de la libération des 82 lycéennes de Chibok a été faite samedi par la présidence de la république. La libération de ces jeunes filles a été rendue possible en échange de la libération de combattants du groupe terroriste.
Aucune précision n’a toutefois été fournie par les autorités sur le nombre de djihadistes libérés à l’issue des négociations auxquelles ont contribué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Suisse.
Il y a plus de trois ans, 276 lycéennes avaient été enlevées de leur lycée de Chibok dans le nord-est du Nigeria, par le groupe Boko Haram de Abubakar Shekau. Ce rapt sans précédent avait soulevé une vague d’indignation au Nigeria et une large campagne de solidarité internationale sous le slogan bring back our girls (Ramenez-nous nos filles).
Depuis, le nombre de jeunes kidnappées s’est réduit, car près de 50 d’entre elles avaient pu s’enfuir rapidement, alors que d’autres ont été libérées par petits groupes au gré des chantages dictés par leurs ravisseurs.
En avril dernier, les autorités nigérianes avaient estimé le nombre de jeunes filles entre les mains de Boko Haram à 195. Avec la libération de 82 d’entre-elles samedi, ce sont plus d’une centaine qui restent toujours captives du groupe terroriste. Il s’agit d’un défi pour le président Buhari qui avait fait de la libération des lycéennes de Chibok sa priorité.