En dépit des préoccupations persistantes concernant les violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le Conseil de sécurité de l’ONU devrait donner son aval mardi à un plan de retrait anticipé mais progressif des Casques bleus du pays à partir de fin 2023, conforme aux demandes de Kinshasa.
Dans ce contexte, le gouvernement congolais réclame depuis plusieurs mois un retrait « accéléré » des Casques bleus, prévu à partir de fin 2023 au lieu de fin 2024, arguant de l’inefficacité de la force onusienne pour protéger les civils face aux groupes armés et milices opérant depuis trois décennies dans l’est de la RDC.
Certains membres du Conseil, en particulier les États-Unis, ont émis des doutes ces derniers mois quant à la préparation des forces congolaises à assurer la sécurité de la population en remplacement de la Monusco.
Si le projet de résolution est adopté comme prévu mardi, le Conseil décidera d’entamer « le retrait progressif, responsable et durable » de la mission, en conformité avec un plan conclu en novembre entre Kinshasa et la Monusco. La première phase prévoit le retrait total des Casques bleus de la province du Sud-Kivu d’ici fin avril 2024, débutant « avant la fin 2023 ».
À partir de mai 2024, la Monusco sera présente uniquement dans le Nord-Kivu et l’Ituri. À compter du 1er juillet, ses effectifs seront réduits d’environ 2 350 personnes (sur un effectif maximal autorisé d’environ 13 800 militaires et policiers).
La poursuite éventuelle du retrait sera décidée sur la base d’une évaluation de la première phase, attendue d’ici fin juin 2024.
La Monusco, présente depuis 1999, ne verra pas son mandat renouvelé par Kinshasa, qui prévoit de la remplacer notamment par des troupes de la Communauté d’Afrique australe (SADC).