Le parlement malien doit rendre ce lundi sa décision sur la poursuite de l’opération militaire française Serval dans le pays. La plupart des élus, députés et sénateurs, l’ayant soutenue jusque là, l’issue du vote fait peu de doutes.
L’opération Serval a démarré le 11 janvier dernier et conformément à l’article 35 de la Constitution du pays, si elle doit durer plus de 4 mois, elle doit être soumise à l’autorisation du Parlement. Le vote a été avancé en raison des vacances parlementaires prévues pour la première quinzaine du mois de mai. Au vu des résultats obtenus sur le terrain, l’opération Serval est d’ores et déjà une réussite. Sa poursuite a pour but de contribuer à établir un cadre propice au processus de réconciliation malien, indispensable à une stabilisation de la région. Le dialogue inter-malien devrait justement être au cœur des débats aujourd’hui.
La semaine dernière, la Commission de la Défense et des Affaires étrangères du Sénat français s’est déjà prononcée en faveur de la poursuite de l’opération militaire au Mali. La même Commission a également adopté à l’unanimité un rapport des sénateurs français Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher faisant du processus de réconciliation malien une urgence pour le pays.
Les français doutent encore de la volonté des autorités de Bamako de promouvoir une véritable réconciliation nationale puisque le dialogue avec le nord, indispensable à la reconstruction et la refondation politique du pays, n’est pas encore entamé. Même si elle déterminée à maintenir une présence dans le pays, la France a déjà entamé le retrait de ses troupes. Les forces qui resteront en place, un millier de soldats environ d’ici la fin de l’année, travailleront pour lutter contre le terrorisme, parallèlement à la mission de stabilisation des Nations unies qui doit bientôt se mettre en place.