L’armée nigériane a annoncé jeudi avoir tué 50 jihadistes et blessé 70 autres lors d’opérations aériennes et terrestres menées dans les États de Borno et Yobe, dans le nord-est du pays, où l’insurrection islamiste dure depuis 2009.
Depuis plus de 16 ans, le Nigeria lutte contre Boko Haram et sa branche dissidente, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), qui cherchent à instaurer un califat dans la région.
Jeudi matin, des combats ont éclaté après des attaques coordonnées menées par les jihadistes contre des bases militaires à Dikwa, Mafa et Gajibo dans l’État de Borno, ainsi qu’à Katarko, dans l’État voisin de Yobe. Ces attaques ont été repoussées par les forces nigérianes, soutenues par des avions de chasse.
Bien que le communiqué de l’armée ne précise pas quelle faction était responsable, des sources des services de renseignement ont indiqué qu’il s’agissait de l’ISWAP. Selon le porte-parole militaire, le lieutenant-colonel Sani Uba, les opérations combinées ont permis de neutraliser plus de 50 terroristes.
Les forces nigérianes poursuivent les opérations pour retrouver les 70 jihadistes blessés et ont saisi plusieurs armes lourdes, dont des fusils d’assaut et des lance-roquettes. Des vidéos montrant les soldats posant devant les corps des jihadistes tués ont également été diffusées.
Cependant, l’attaque a également fait plusieurs blessés parmi les soldats, et des bâtiments ainsi que des véhicules ont été incendiés à Mafa et Dikwa. Cette offensive fait suite à une intensification des attaques jihadistes ces derniers mois après une période de relative accalmie.
Début octobre, l’ISWAP avait mené une attaque contre une base militaire à Borno, tuant au moins sept soldats. Une autre embuscade vendredi dernier a coûté la vie à sept soldats, dont un commandant.
Depuis 2019, l’armée a consolidé ses troupes dans de grandes garnisons fortifiées appelées « super camps », mais certains experts estiment que cette stratégie a facilité la circulation des groupes armés dans les zones rurales, augmentant les risques d’enlèvements.
L’insurrection a fait plus de 40 000 morts et 2 millions de déplacés, selon l’ONU, et s’est étendue aux pays voisins comme le Niger, le Cameroun et le Tchad.
