Deux jours après l’attaque de la localité nigérienne d’Abala (200 km au nord de Niamey, près de la frontière avec le Mali) au cours de laquelle six soldats ont été tués, l’armée nigérienne a annoncé vendredi l’arrestation de six éléments du groupe djihadiste du Mujao.
Arrêtés par une unité de l’armée nigérienne, les six membres du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) sont accusés par les autorités d’avoir participé à l’opération d’Abala menée contre des positions de l’armée.
Les assaillants, nombreux et lourdement armés, avaient mené l’attaque à bord d’une douzaine de véhicules tout terrain contre la position de l’armée nigérienne. Cette attaque est la dernière d’une série d’opérations menées par des groupes djihadistes dans cette zone.
Le 27 mai, deux policiers et un civil avaient été tués dans une attaque contre un poste de contrôle nigérien, près de la frontière avec le Burkina Faso. Trois policiers ont été également blessés dans l’attaque, qui illustre le recrudescence des opérations djihadistes dans le triangle des frontières commune entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Bien que les trois pays aient décidé de créer une force mixte opérant sur leurs frontières communes, celle-ci tarde à être opérationnelle alors que les groupes terroristes changent constamment de tactiques et de cibles.