En RDC, un rapport du Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) sur les violences dans la province du Kasaï, rendu public mardi, met en cause l’armée dans les massacres des civils, alors que des enquêteurs de l’ONU devraient mener, à partir du 3 septembre prochain, une enquête sur ces violences.
La ministre des droits Humains, Marie-Ange Mushobekwa, s’est entretenue mardi à Kinshasa avec les ambassadeurs des Etats-Unis et de Grande Bretagne sur cette enquête annoncée par l’ONU au terme d’un compromis avec Kinshasa qui a refusé une mission indépendante.
Trois experts de l’ONU tenteront d’élucider le meurtre en mars dernier, de deux experts onusiens – un Américain et une Suédo-Chilienne – qui enquêtaient sur des fosses communes dans le Kasaï.
Cette province du centre de la RD Congo en proie aux violences et à l’insécurité, attribuée par les autorités à la milice Kamuina Nsapu qui est entrée en rébellion contre le gouvernement en août dernier après la mort de son chef.
D’après ce rapport, au moins 428 personnes ont été tuées par des militaires aux Kasaï, dont 17 femmes et 140 enfants. A la date du 30 juin 2017, 42 fosses communes ont été découvertes, selon le document qui accuse des militaires de les avoir creusées.
Le gouvernement de Joseph Kabila continue d’affirmer que ses troupes ne sont pas responsables des quelque 80 fosses communes découvertes par le BCNUDH. Kinshasa accuse les rebelles Kamuina Nsapu d’être responsables de ces fosses communes.