Un « conseil national pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme » vient d’être mis en place en Egypte, au moment où le pays est confronté à une vague de violence djihadiste, dont le dernier acte a été l’explosion, mercredi dans le Nord du Sinaï, d’une voiture piégée qui a fait 11 morts, dont sept civils.
Le président Abdel Fattah al-Sissi qui présidera ce conseil, avait annoncé en avril dernier sa volonté de créer une structure dédiée à la lutte antiterroriste. Le « conseil national pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme » a pour objectif de « limiter les causes du terrorisme et de traiter ses conséquences », indique un décret présidentiel rendu public mercredi.
Pour ce faire, le conseil adoptera « une stratégie nationale globale », selon le texte. L’idée de créer ce conseil était intervenue dans le sillage des attaques terroristes d’avril dernier contre deux églises coptes, faisant des dizaines de morts dans les rangs de la communauté chrétienne du pays.
Les deux attentats quasi simultanés revendiqués par l’organisation terroriste autoproclamée Etat Islamique (EI) contre une église à Alexandrie et une autre à Tanta, avaient fait 45 morts.
Les djihadistes ciblent également l’armée et les forces de l’ordre égyptiennes, qui sont régulièrement visées par des actes terroristes. Depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, les attentats suicides, les attaques à la voiture piégée et les assassinats ciblés, représentent désormais une stratégie des djihadistes pour contrer le régime d’Abdel Fattah al-Sissi.