En déplacement à Paris depuis mercredi, le gouvernement tchadien est mobilisé, pendant trois jours, pour tenter de convaincre les investisseurs français de financer le plan de développement quinquennal au Tchad, au moment où le pays subit les contrecoups de la chute des prix du pétrole, au milieu des critiques de l’opposition qui appelle à un dialogue inclusif.
Le gouvernement tchadien tente de rectifier sa trop grande dépendance au pétrole, sa principale source de revenus avec le production de coton. Le Plan national de développement (PND) 2017-2021, adopté en juillet dernier, tend à amorcer la diversification de l’économie du Tchad.
Le PND monté par N’Djamena est évalué à près de 8,5 milliards d’euros, (5500 milliards de francs CFA) et comporte quelque 300 projets touchant à tous les secteurs. Dans la capitale de l’ancienne puissance coloniale, le gouvernement tchadien cherche à trouver les deux tiers de ce montant auprès des bailleurs de fonds publics et des investisseurs privés, soit 5,7 milliards d’euros.
Face à la crise née de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial, le gouvernement tchadien avait à plusieurs reprises tiré la sonnette d’alarme, menaçant même de réduire son engagement dans la lutte régionale contre le groupe terroriste Boko Haram.
De leur côté, l’opposition et une partie de la société civile accusent le gouvernement du président Idriss Déby Itno de mauvaise gestion, et exigent un dialogue national inclusif et l’organisation de nouvelles législatives avant 2019.