Pour une grande partie de centrafricains, la visite actuelle du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres en RCA, est le signe que la communauté internationale n’a pas abandonné leur pays, dont la majeure partie reste encore sous la menace permanente des milices armées rivales.
Les violences intercommunautaires sont en effet quasi quotidiennes, notamment dans les régions du centre, du nord et du sud-est du pays. Diverses bandes armées coupent les routes et mènent des razzias contre les villages isolés.
La ville Bangassou située dans le Sud-Est de la Centrafrique, a par exemple, été le théâtre d’affrontements et de massacres à répétition durant ces dernières semaines. Des dizaines de personnes ont été tuées. Les musulmans restés en ville sont cantonnés autour de la cathédrale, où ils sont protégés par les Casques bleus.
C’est d’ailleurs dans cette ville que le secrétaire de l’ONU Antonio Guterres a porté son choix pour voir de lui même la souffrance des populations. Mercredi, Antonio Guterres a rendu hommage dans cette ville, aux Casques bleus marocains et cambodgiens tués au début de l’année dans l’exercice de leur mission de maintien de la paix et de protection de la population locale.
Pour les organisations de défense des droits de l’homme, la visite du secrétaire général de l’ONU sur le terrain est une occasion pour aborder avec lui la question des sous-effectifs de la mission de l’ONU, la Minusca, et des difficultés que rencontre cette force dans la protection des civils.