Le maire de la ville de Misrata, (200 km à l’est de Tripoli), a été tué dimanche soir après avoir été enlevé par des inconnus, dans un nouveau crime qui confirme le chaos sécuritaire et politique régnant en Libye depuis la chute du régime de Kadhafi.
Mohamad Eshteoui, qui rentrait d’un voyage officiel en Turquie, a été poursuivi et enlevé à sa sortie de l’aéroport de Misrata, troisième plus grande ville de Libye derrière Tripoli et Benghazi. Ses agresseurs l’ont ensuite tué et ont abandonné son cadavre dans la rue.
Son frère, qui se trouvait à bord du même véhicule, a été blessé mais ses jours ne sont pas en danger. Eshteoui s’était rendu en Turquie dans le cadre d’un voyage officiel, en compagnie d’autres membres du Conseil municipal de Misrata, principal port du pays.
Le médiateur de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, a exprimé « sa profonde tristesse et sa ferme dénonciation » de ce meurtre. La Libye s’est enlisé dans le chaos politique et l’insécurité après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.
Le gouvernement d’Union nationale (GNA) basé à Tripoli et soutenu par la communauté internationale, est contesté par le maréchal Khalifa Haftar à benghazi (Est). Parallèlement à ces autorités rivales, une multitude de milices lourdement armées contrôlent de grandes parties du territoire et échappent à tout contrôle.