Quatorze personnes ont été tuées, très tôt mercredi, dans un attentat suicide contre une mosquée à Gamboru, dans le nord-est du Nigeria, lorsqu’un homme s’est fait exploser au milieu des fidèles musulmans qui s’apprêtaient à accomplir la prière du matin.
L’attaque, qui s’est produite dans l’Etat de Borno, fief du groupe terroriste Boko Haram, n’a pas été revendiquée, mais elle a été attribuée au groupe djihadiste qui cible régulièrement cette région.
Samedi dernier, 25 villageois avaient été tués par des djihadistes de Boko Haram, toujours dans cette région du Borno. Les villageois s’organisent souvent en milices d’autodéfense et peuvent compter parfois sur l’aide de l’armée. Mais ces dispositifs ne dissuadent par pour autant le groupe terroriste de mener des attaques surprise et des attentats suicides.
Mardi, au deuxième jour de la nouvelle année, Abubakar Shekau, le chef de file historique de Boko Haram, est apparu dans une vidéo diffusée largment sur les réseaux sociaux et dans laquelle il revendiquait plusieurs attaques commises par le groupe terroriste en décembre 2017, dans l’État du Borno, notamment à Maiduguri.
L’armée nigériane avait annoncé à plusieurs reprises la mort de Shekau, mais le chef djihadiste apparaissait à chaque fois pour démentir les rumeurs et confirmer que son groupe continuait ses opérations qui ont fait plus de 20 000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis le début de l’insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria en 2009.