Lors de la conférence du G5 Sahel de vendredi dernier à Bruxelles, les dirigeants européens ont réitéré leur intention de contribuer au financement de la lutte contre le terrorisme tout en engageant des fonds pour la création de projets socio-économiques dans les pays du Sahel.
Parallèlement au soutien promis de plus de 410 millions d’euros qu’il reste à concrétiser et, surtout, à pérenniser pour le bon fonctionnement de la force anti-djihadiste, les partenaires internationaux du G5 Sahel ont annoncé la mise en place d’un groupement dénommé « Alliance du Sahel ».
Une initiative qui a pour but d’apporter un appui financier de 6 milliards d’euros s’étalant jusqu’à 2022. Les fonds en question financeront quelque 500 projets générateurs de business pour la région. Ces projets serviront notamment à créer des emplois pour les jeunes et se focaliseront sur certains secteurs porteurs comme l’énergie, le climat, la gouvernance, le développement rural et la sécurité alimentaire.
Crée sous l’impulsion du président français Emmanuel Macron, cet appui financier se veut être une aide directe au développement des régions sahéliennes en proie à des menaces sécuritaires graves. Car, les mouvements djihadistes qui prolifèrent dans la région, profitent du désœuvrement des jeunes pour les endoctriner et les enrôler afin d’alimenter les rangs des groupes terroristes.
Pourtant, en donnant à ces jeunes la possibilité de travailler et de créer des activités, les pays européens cherchent non seulement à éliminer les causes de la radicalisation des jeunes et à freiner leur recrutement par les milices djihadistes, mais aussi à lutter contre la migration vers l’Europe.